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Depuis  juillet 2009, les résultats des examens du BAC, du BEPC, et du CEPE sont connus.
Si au niveau du CEPE, ils sont acceptables, ce n’est pas le cas  avec le BAC et le BEPC.
En 2008 en effet, le taux de réussite au BAC déjà alarmant était de 26,14% quand celui du BEPC se chiffrait à un pourcentage de 34,22%.
Cette année le taux d’admis au BAC est de 20,27% soit une régression de 05,87 et celui du BEPC, 23,03%, soit une régression de 11,21%.

Ces résultats à la fois effrayants et ahurissants ne devraient en réalité surprendre l’observateur averti, vu les derniers développements de l’Ecole ivoirienne cette année.

Notre Ecole ivoirienne est effectivement agonisante. Notre système éducatif peine à trouver les mécanismes nécessaires à son fonctionnement normal et régulier. Ce système à démontré
son incapacité à assurer un encadrement rigoureux et efficace susceptible de former objectivement la jeunesse ivoirienne, aujourd’hui en proie à la violence, à la corruption et à la dépravation.


Par ailleurs, il faut reconnaître que bon nombre de nos jeunes évoluent aujourd’hui dans un environnement complexe et dans  des conditions d’étude extrêmement pénible ; situation aggravée par la démission inexplicable des parents, premiers éducateurs des enfants, des grèves à répétitions organisées à tort ou à raison par les différents syndicats présents dans le milieu. A cela s’ajoutent l’insuffisance cruciale d’infrastructures scolaires publiques, le délabrement avancé de celles qui font l’effort d’exister, le contenu des programmes inadéquat, sans oublier les dettes de l’Etat vis-à-vis des fondateurs d'établissements, l’absence de politique en faveur de la recherche etc.etc.

Et comme si cela ne suffisait pas, une autre humiliation vient enfoncer le clou : la grève observée par les fondateurs des Grandes Ecoles privées qui a achevé de faire de notre pays la risée dans la sous-région puisque certains candidats étrangers n’ont pu revenir à la date du 31 août pour passer les examens du BTS.

Autant de difficultés qui pourraient justifier la débâcle de l’Ecole ivoirienne.

Certes, pour de nombreux ivoiriens, les responsabilités peuvent être partagées à différents niveaux (Parents, élèves, syndicats, ministère, gouvernement…), mais l’Etat reste à nos yeux le responsable “majoritaire“ de cette situation. Car, comme dans tous les grands pays, l’éducation reste la chasse gardée de l’Etat.
C’est à l’Etat et à l’Etat seul qu’échoit la politique d’éducation basée sur des valeurs propres à nos cultures, propres à notre histoire commune.

Aujourd'hui, l'enjeu est de rendre notre système éducatif performant, pour fournir des résultats adaptés aux exigences nouvelles du marché local et ensuite de prétendre à l'internationalisation
de nos compétences. Il faut à cet effet une véritable politique qui passe par une prise de responsabilité de l’Etat.
Car dès l’indépendance le Pr Houphouët avait déclaré l’Ecole “priorité des priorités“, faisant de l’éducation son cheval de bataille si bien que des efforts financiers ont été dégagés pour construire de Grandes Ecoles à vocation sous-régionale, et mieux beaucoup d’ivoiriens ont bénéficiers des bourses étrangère ; Rappelons-nous les « compagnons de l’aventure 46 ».

C’est pourquoi, La guerre étant finie,

Le Bureau National de la JEC invite le Président de la République
à se pencher enfin et définitivement sur les problèmes de l’Ecole Ivoirienne en :

-Déclarant l’Ecole « priorité des priorités pour l’année 2010 » et ce,
si nous voulons effectivement construire une nation forte car Aristote disait: « Tous ceux qui ont médité sur le secret de gouverner l’humanité sont convaincus que le destin du monde
dépend de l’éducation des jeunes »

et  Antoine de Saint-Exupery de rappeler fort heureusement
: « Nous ne sommes pas propriétaires du monde, ce sont nos enfants qui nous le prêtent ».

-Organisant des Consultations Nationales sur l’Ecole en Côte d’Ivoire ;

Le Bureau National de la JEC encourage les différents ministères en charge de l’Ecole à :

-Persévérer dans leurs efforts et à entreprendre  sans délai des reformes courageuses pour le renouveau de
 notre système scolaire dès l’entame de l’année 2010 ;

-Endosser l’organisation des Consultations Nationales sur l’Ecole en Côte d’Ivoire ;

-Mettre en œuvre et vulgariser le RESEN et l’initiative TTISSA qui visent à faire de l’enseignant non pas
 un simple formateur, mais surtout un agent de développement.

Le Bureau National de la JEC demande aux enseignants et aux chercheurs  de proposer au Gouvernement
et à toute la Côte d’Ivoire
un programme de cours conforme aux besoins économiques et sociaux de
notre pays et aux exigences internationales nouvelles que requiert la mondialisation.

Le Bureau National de la JEC demande aux syndicats d’élèves et d’enseignants d’ajouter à leurs revendications,
l’adaptation d’un programme de cours conforme aux exigences de la société ivoirienne ;

Le Bureau National de la JEC encourage les élèves et étudiants à faire preuve d’émulation à l’effet de poursuivre leurs études dans la foi et la discipline ;

Le Bureau National de la JEC se félicite du dénouement heureux et de l’effort consenti par les fondateurs d’écoles pour la tenue des examens du BTS ;

Le Bureau National de la JEC remercie les parents d’élèves pour leurs implications dans la résolution des problèmes de l’école, mais les invite à peser de tout leur poids pour la tenue des Consultations Nationales sur l’école ;

Le Bureau National de la JEC salue toutes les bonnes volontés qui œuvrent parfois dans l’anonymat pour la renaissance d’une Ecole nouvelle, républicaine et forte ;

Le Bureau National de la JEC invite les Leaders de la société civile, les religieux et les politiques à soutenir l’idée des Consultations Nationales sur l’école car il s’agit désormais d’un problème national qui dépasse les seuls pouvoirs des dirigeants ;

Le Bureau National de la JEC invite les mouvements et associations de jeunesse à former un Front de Médiation de la Jeunesse pour la Sauvegarde de l’Ecole.

La JEC reste disponible pour apporter sa contribution à l’édification d’une Ecole ivoirienne crédible, libérée de toute contingence.


DIEU Bénisse l’ensemble des acteurs du système éducatif !
Que son Esprit inspire chacun d’eux dans leurs actes et paroles pour une Ecole régénérée ! Vive l’Ecole Ivoirienne !

Fait à Abidjan, le 1er mars 2009

Bureau National de la JEC-CI
www.jec-ci.com
jec_ci @yahoo.fr

 
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